La haute route du Grand-Paradis restera gravée dans ma mémoire comme l’une des expériences les plus enrichissante de ma jeune expérience en haute montagne avec notamment l’ascension de mon premier 4000m. Pourtant, les mots me manquent pour exprimer tant de reconnaissance et de gratitude pour ce qui s’est vécu avec tant d’aisance et de fluidité, pour ces belles personnes rencontrées.
Cette aventure est née d’un appel du cœur, d’un rêve, devenu projet d’ascension. À 4 810 mètres et vous l’aurez compris, je ne parle plus du Grand-Paradis, on ne s’improvise pas alpiniste… Alors, je m’informe et j’essaye de me préparer. C’est de ce rêve-là que m’est venu l’envie de vivre cette Haute Route du Grand-Paradis : 5j de randonnée hors du temps à traverser alpages et cols d’altitude ainsi que la découverte de l’alpinisme avec l’ascension du Grand-Paradis, « un sommet de plus de 4000m pas trop difficile, mais qui se mérite » comme dirait notre guide Ludo.
JOUR 1 : CHAMONIX – VAL DE RHÊMES – REFUGE BENEVOLO
Le rendez-vous nous est donné par Allibert Trekking devant la gare de Chamonix à 10h30 où l’on retrouve/rencontre le reste du groupe ainsi que notre guide pour cette semaine de randonnée sur la Haute Route du Grand Paradis. Ludovic (notre guide) nous donne notre matériel : crampons, piolet, baudrier, casque et distribue les pique-niques.
Une fois le matériel, les piqueniques et mes petits pains sans gluglu achetés à la dernière minute mis dans le sac, on monte dans la navette. Direction le val de Rhêmes, point de départ de nos cinq jours de randonnée.
Arrivé à Val de Rhêmes, nous prenons le temps de déjeuner en bord de sentier. Au menu : melon, fromage et jambon. Nos papilles sont conquises. Puis, on se met en route pour notre première étape : le refuge Benevolo. 3 h de marche – dénivelée positive : 620 m. Pas de difficulté pour ce premier jour. Il suffit de mettre un pied devant l’autre et d’en prendre plein la vue. On arrive donc assez rapidement au refuge ou l’on regarde les itinéraires possibles pour le lendemain. François et Maxou optent pour le plus difficile des deux avec le Col Basei. En raison des passages de névés et de plaques de neiges prévus le lendemain, Ludo nous montre comment régler nos crampons.
Puis, je m’échappe l’espace d’une heure afin d’admirer la vue, seule sur mon rocher. Il n’y a pas de wifi, ni de 3G. Mais je vous garantis que j’y ai trouvé une meilleure connexion. Je ne crois pas que nous soyons sur terre pour courir du matin au soir, se coucher épuisés, se lever épuisés et recommencer. Je sais que le temps peut être mon pire ennemi, mais il peut aussi être mon plus précieux allié. La différence réside dans la valeur que j’accordons à ma vie : RALENTIR et VIVRE. Ou Ralentir POUR vivre ?
Car c’est là, en ralentissant que je prends le temps de respirer, de redécouvrir mes cinq sens et d’observer les beautés de la nature. À me souvenir combien il fait bon de ne penser à rien. Sans se sentir coupable.
Première nuit en refuge
Comme pour toute première expérience, je ne savais pas vraiment à quelle sauce j’allais être mangé. J’ai été agréablement surprise par cette première soirée en refuge.
Faut dire que l’on m’avait mis en tête l’imagine d’un un énorme dortoir composé à 90% de « ronfleur puant »… J’ai finalement découvert une chambre de 8pers tout confort composé d’un seul ronfleur.
Le dîner à eu lieu dans une ambiance conviviale avec le traditionnel choix entre soupe ou plat de pâtes en entrée suivi d’un plat et d’un dessert. J’ai été surprise de voir que même isolé, le refuge s’adapte aux menus sans gluten ou encore végétariens.
Aussi tôt le repas terminé, chacun se dirige vers les bras de Morphée, boule quies dans les oreilles…
Rendez-vous demain pour la suite,
Merci d’être là,
Laura
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Jour 3 : Quel monde merveilleux >
Jour 4 : Rêve de 4000, ascension du Grand Paradis >
Credits Photos :Yoann Rochette