C’est impossible, dit la fierté. C’est risqué, dit l’expérience. C’est sans issue dit la raison. Essayons, murmure le cœur …
Vous le savez probablement déjà, mon sport de coeur est la natation. La natation synchronisée plus exactement. Paradoxalement, ma plus grande peur est… L’eau libre ! Du moins les fonds marins, les algues, les coquillages et les crustacés. Il était important pour moi de faire ce premier pas. Surmonter bravement cette petite peur, pour me donner le courage d’affronter la suivante. Afin d’espérer atteindre mon rêve. Alors j’ai nagé pour la première fois de toute ma vie en eau libre, accompagné de Mr. Rêve en Grand (Maxou pour les intimes) celui qui m’inspire chaque jour. Et vous savez quoi ? J’y ai pris beaucoup de plaisir !
Allez, je vous raconte tout…
Fête de l’eau libre
Pourquoi la Fête de l’eau libre ? Car c’est une manifestation sportive organisée par l’association l’Ois’eau libre qui a pour but de promouvoir la natation en milieux naturels(mer, lac, rivière). C’est le gage d’un accompagnement dans cette nouvelle façon d’aborder la nage en milieu naturel. Bref, parfait pour la flippée débutante que je suis !
JOUR J
Samedi matin, 6h. Le réveil sonne. Je le maudis de m’extirper d’un sommeil aussi profond. Mais je me prépare, partagé entre excitation, fatigue et peur. 45 min de voiture plus tard, nous y voilà ; puce récupérée, combinaison tant bien que mal enfilée. 190 participants sur la ligne de départ, le debrief puis le départ. Tout s’enchaîne vite, très vite. Départ chaotique pour moi, la panique du monde, la vue des algues. Au bout de 50m, je n’avais plus le moindre souffle. Puis la première bouée arrive, ouf, déjà une de passée ! Et là … Je me fais littéralement coulé. Dans ma petite tête de tortue, c’est l’incompréhension la plus totale : ils ont le droit de faire ça ? Note à moi-même, course en eau libre = compétition de lutte géante contre des bourrins.
Mais interdiction de faire demi-tour alors j’ai activé le mode « robot » et j’ai nagé jusqu’à prendre du plaisir. Les mètres défilent vite. Arrive la dernière ligne droite, elle est longue. je me retourne pour faire quelques mètres en dos crawlé, je vois qu’il y a encore beaucoup de monde derrière moi, je suis contente. Dernière bouée, je ne vois personne rejoindre le bord. Je me demande si je ne me suis pas trompé de direction, je lève la tête à chaque mouvement de bras, mais ne vois personne. J’entends la voix du speaker sans pouvoir discerner les mots qu’il prononce. Il n’y a plus assez d’eau pour nager alors je me relève, marche puis cour jusqu’à l’arche. C’est fini. Je l’ai fait.
Je suis partagé entre un milliard (oui oui au moins) d’émotions. Ce fut beaucoup trop rapide à mon goût. Je me surprends à avoir envie de plus, plus de distance, plus de lutte.
Je suis très très heureuse de mon résultat pour une grande première : 2e au classement général, 2e féminine et 2e en 18-25 ans ! Mais le plus important : je suis fière d’avoir combattu ma peur de l’eau moche des lacs, du monde, des coups, des algues et des poissons.
(Maxou, je ne t’en remercierais jamais assez ♡.)
Et vous, l’eau libre, c’est pour quand ?
Merci d’être là,
Maillot de bain : Adidas Swim / Combinaison Néoprène : Orca 3.8 / Vidéo : Fête de l’eau libre